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  • Photo du rédacteurJean-Noël AMATO

[QVT] "Côté Qualité de Vie au Travail, c'est encore moins jojo"

Quelques extraits de l'article...

Le ton de l'article est vindicatif, parfois brutal, mais l'article n'en demeure pas moins intéressant...


Violences managériales, injonctions absurdes, culte de la productivitéIl y a quelque chose qui cloche dans cette activité qui occupe la majeure partie de nos vies, de nos obsessions, et du discours politique.

La boîte qui le recrute lui promet monts et merveilles, "mais ils m’ont placé dans un service de techniciens de terrain, postes auxquels on accède en sortant du bac ou avec un BTS."


D'une éthique du devoir à une éthique de l'épanouissement

Quand on parle travail, la parole officielle des dirigeants a quelque chose de religieux : le travail serait la garantie de notre dignité.

La sociologue Dominique Méda qualifie le travail de “fait social total” et analyse, dans une conférence pour l’université de technologie de Compiègne : “A la fin du XXIe siècle, on passe d’une éthique du devoir à une éthique de l’épanouissement.” A rebours des clichés, les Français, sont 68% à déclarer “très important”, l’intérêt intrinsèque du travail, soit le pourcentage le plus élevé d’Europe. Il n’y a qu’à se rappeler la première question qu’on vous pose en soirée : “Et toi, tu fais quoi ?”


Rahaf Harfoush tacle le mythe de la productivité dans son ouvrage Overbookés (éd. Dunod). “Les entreprises utilisent des systèmes qui n’ont rien à voir avec ce dont on a besoin pour travailler"


Côté Qualité de Vie au Travail (QVT), c’est encore moins jojo. Selon l’enquête Virage sur la violence au travail en 2015, une femme sur cinq et plus d’un homme sur sept ayant exercé une activité professionnelle d’au moins quatre mois durant les douze derniers mois déclarent des faits de violence.


La dernière enquête “Conditions de travail” de la Dares conclut pour sa part qu’un tiers des salariés, principalement les ouvriers, sont exposés à des postures pénibles ou fatigantes durant le travail.

Et 57% des salariés sont exposés à au moins trois risques dits "psychosociaux" (RPS) : manque de temps, manque de sens, pression hiérarchique, obligation de devoir cacher ses émotions, ou encore peur de perdre son emploi.


Marie-Anne Dujarier, sociologue, observe les organisations du travail depuis vingt ans, confirme que des troubles made in néolibéralisme émergent : “Ce qui apparaît depuis les années 1980, c’est qu’à la pénibilité physique s’ajoutent des tensions psychiques liées à l’exigence de productivité toujours plus grande. Il faut supporter les tensions liées aux contradictions et paradoxes managériaux : faire toujours plus avec toujours moins ; avoir l’esprit d’équipe tout en étant géré individuellement et, en plus, être heureux au travail, c’est un ordre ! Ceci engendre une subjectivation fatigante.”



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