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  • Photo du rédacteurJean-Noël AMATO

[Revue de Presse] IA - PDG - QVCT

En septembre 2022 la société chinoise NetDragon Websoft, a annoncé la nomination d’un robot doté d’une intelligence artificielle, comme PDG.

Dystopie : Au-delà de l’appréhension classique de savoir s’il va bien s’entendre avec ses collègues et être performant dans son nouveau métier, un autre point le tracasse : le PDG de sa nouvelle boîte n’est pas un être humain, mais un robot guidé par une intelligence artificielle (IA)

Dès 2014, Florence Benichoux, médecin et spécialiste de la qualité de vie au travail, autrice de Et si on travaillait AUTREMENT ? (Edition Eyrolles, 2014), écrivait : « Il y a une robotisation de plus en plus grande du monde du travail, et des secteurs qu’on pensait intouchables finissent par y céder. Ça ne fera d’ailleurs pas de mal à certains patrons humains, un peu trop imbus d’eux-mêmes, de voir qu’eux-mêmes sont remplaçables. ».


« Les intelligences artificielles sont encore très loin d’égaler les capacités d’un vrai cerveau, particulièrement en termes d’improvisation et d’émotions. Le monde, en 2050 ou même après, aura toujours besoin de grands patrons bien humains », indiquait Thomas Coutrot, chercheur associé à l’Institut de recherches économiques et sociales et co-auteur de Redonner du sens au travail (2022, Edition Le Seuil)


« Elles ne marchent que pour certaines entreprises et pour des tâches bien spécifiques : la gestion des congés, des horaires, les remplacements, la distribution de salaire », rajoutait Maithe Quintana, créatrice et présidente du Centre National de l’Innovation Pédagogique (CNIP) en 2022.


« En matière de gain économique et de productivité, on ne peut pas rêver mieux, c’est un énorme bonus », s’enthousiasmait Bernard Vivier, directeur de l’Institut supérieur du travail.


Fin des discriminations au travail. « Une machine, ça se moque bien que mon prénom soit typé, ou que notre collègue ait un handicap. Ça analyse froidement un CV, des chiffres de productivité et basta. » (Dystopie).

  • Mais en 2016, Microsoft avait lancé Tay, un chatbot censé discuter sur les réseaux sociaux. Une expérience qui aura duré seulement huit heures, avant que le bot soit désactivé pour avoir tenu plusieurs propos racistes, et notamment avoir nié l’holocauste.


Pour Florence Benichoux : « Le monde du travail a aussi besoin de l’humain, de relationnel, de cœur, de tactile ». Déjà, au début du siècle, « il y avait une perte d’humanité dans les entreprises, ce qui entraînait du désenchantement au travail ».

Même crainte chez Bernard Vivier : « Une boîte, ce n’est pas que de la production, c’est aussi du sens et des liens sociaux. Et l’homme sera toujours meilleur à ça qu’une machine. ».


« Dès qu’on dépasse les chiffres, on voit bien que l’intelligence artificielle ne fait pas le poids. Et encore, même en matière de production, les employés se dévoueront beaucoup plus pour une entreprise humaine. Avoir du cœur, de l’émotion, de l’empathie, de l’humanité au sein de sa direction doit rester un prérequis dans le monde du travail, pas une denrée rare. » Florence Bénichoux, 2014


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