top of page
Photo du rédacteurJean-Noël AMATO

[Lecture] "Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés"

Une nouvelle édition va être publiée en Septembre 2023.


"La souffrance au travail est l'un des grands problèmes sociaux de notre temps, qui ne peut être ignoré ou minimisé." (Introduction)

Ce livre aborde les problèmes liés à la souffrance au travail en France.

Marie Pezé y raconte son expérience auprès de nombreuses personnes qui ont été victimes de harcèlement moral, de stress au travail, de burn-out.


L'auteur y examine les raisons pour lesquelles les employés souffrent de plus en plus au travail. l'auteur y décrit les difficultés rencontrées par les victimes de harcèlement moral pour obtenir de l'aide, ainsi que les obstacles qu'elles doivent surmonter pour faire valoir leurs droits.


Dans l'ensemble, "Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés. Souffrance et travail" est un livre important qui souligne l'importance de reconnaître et de traiter les problèmes de souffrance au travail.

Ce livre est considéré comme une référence sur le sujet de la souffrance au travail.


L'ouvrage se découpe en 4 grandes partie :


Partie I : La souffrance au travail

Le premier chapitre examine les différentes formes de souffrance au travail, telles que le harcèlement moral, le burn-out et le stress.

Le deuxième chapitre se concentre sur les raisons pour lesquelles la souffrance au travail est devenue un phénomène courant.


"Le harcèlement moral est une destruction programmée de la personne et de son intégrité psychique, qui peut mener au suicide." (Chapitre 1)


"La souffrance au travail est souvent le résultat d'un manque de considération et de respect envers les travailleurs, qui sont considérés comme des ressources plutôt que des êtres humains." (Chapitre 2)

Partie II : Les acteurs de la souffrance au travail

Le troisième chapitre décrit les différents acteurs impliqués dans la souffrance au travail, tels que : les employeurs, les collègues et/ou les syndicats.

Le quatrième chapitre examine les stratégies utilisées par les employeurs pour minimiser la souffrance au travail et les difficultés que rencontrent les travailleurs pour faire valoir leurs droits.


Partie III : Les conséquences de la souffrance au travail

Le cinquième chapitre examine les conséquences de la souffrance au travail sur la santé physique et mentale des travailleurs.

Le sixième chapitre se concentre sur les coûts économiques et sociaux de la souffrance au travail.


"La souffrance au travail peut avoir des conséquences graves pour la santé, notamment le stress, l'épuisement professionnel et les maladies physiques et mentales." (Chapitre 5)


"Les coûts économiques et sociaux de la souffrance au travail sont énormes, tant pour les travailleurs que pour les employeurs et la société dans son ensemble." (Chapitre 6)


Partie IV : Comment agir contre la souffrance au travail

Le septième chapitre décrit les différentes initiatives qui ont été prises pour lutter contre la souffrance au travail, telle que la création de services de soutien psychologique pour les travailleurs.

Le huitième chapitre propose des "solutions" pour aider les travailleurs à faire face à la souffrance au travail, telles que le renforcement des lois et des réglementations.


"Il est nécessaire de renforcer les lois et les réglementations pour protéger les travailleurs et de mettre en place des initiatives pour aider les travailleurs en souffrance." (Chapitre 8)


Critique

En 2010, dans un article publié dans la revue "Nouvelle Revue de Psychosociologie", Vincent de Gaulejac critique l'approche de Marie Pezé en affirmant qu'elle ne prenait pas suffisamment en compte la complexité des situations de travail et qu'elle ne proposait pas suffisamment de solutions "pratiques".


Du même auteur : Marie Pezé



En 2011, Marie Pezé a publié un nouvel ouvrage intitulé "Travailler à armes égales : femmes, hommes, mixité en entreprise" dans lequel elle aborde notamment la question de la discrimination et de l'inégalité entre les sexes au travail.



"Malgré la mixité affichée, les femmes continuent d'être cantonnées dans des secteurs, des métiers et des fonctions qui les maintiennent dans une situation d'infériorité. Les inégalités salariales, le plafond de verre, les discriminations, les violences et le harcèlement sexistes persistent" (p. 17).


"La mixité en entreprise ne se limite pas à une question de quotas ou de parité, c'est une véritable révolution culturelle qui implique de repenser en profondeur les organisations, les modes de management, les pratiques de ressources humaines et les représentations sociales" (p. 23).


"Les femmes subissent une double peine : elles sont pénalisées dans leur carrière professionnelle et dans leur vie privée, en particulier pour ce qui concerne la prise en charge des enfants et des tâches ménagères. Cette double charge de travail les contraint à renoncer à des opportunités de carrière et à accepter des emplois moins qualifiés ou moins bien payés" (p. 44).


"La discrimination peut prendre des formes subtiles, insidieuses et difficiles à identifier. Elle peut résulter d'un ensemble de micro-comportements, de stéréotypes, de biais cognitifs et de préjugés qui limitent les possibilités des femmes en les enfermant dans des rôles stéréotypés" (p. 59).


"La mixité en entreprise ne doit pas être considérée comme une fin en soi, mais comme un moyen de favoriser la créativité, l'innovation et la performance. En permettant à chacun de s'exprimer, de proposer des idées et de travailler ensemble, la mixité peut constituer un véritable atout pour les entreprises" (p. 115).


En 2016, elle a publié un livre intitulé "Le Burn-out pour les nuls" dans lequel elle explique les mécanismes du burn-out.



Sources :

Marie Pezé (2008). Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés. Journal de la consultation « Souffrance et Travail »,Pearson (paru en poche chez Flammarion, 2010)


de Gaulejac, V. (2010). RPS : Quels diagnostics ? Enjeux scientifiques et politiques: Psychosocial risks : scientific and political stakes. Nouvelle revue de psychosociologie, 10, 51-70. https://doi.org/10.3917/nrp.010.0051

Comments


bottom of page